Programme de compétence additionnelle en médecine des toxicomanies (formation avancée)

Directrice du programme : Dre Stéphanie Marsan
Personne-ressource – résidents en médecine

Description du programme

Selon les Nations Unies, près de 80% des cas de troubles liés à l’usage de l’alcool et des drogues dans le monde ne reçoivent pas les traitements appropriés. Pourtant à l’instar d’autres maladies chroniques, la littérature scientifique fournit des données probantes pour traiter ces troubles.

Les différentes activités d’apprentissage de la formation avancée en médecine des toxicomanies permettront au résident de développer ses connaissances, aptitudes et attitudes nécessaires au dépistage, à l’évaluation et au traitement des patients atteints de troubles liés à l’utilisation de substances. Cette formation offre un parcours clinique et académique qui permettra au candidat d’identifier et d’évaluer la sévérité des troubles liés à la consommation de l’alcool et des autres drogues, les comorbidités associées et tous les problèmes de santé retrouvés chez ces patients. Elle permettra d’explorer avec eux les voies de solutions possibles, de proposer des traitements efficaces et basés sur les données probantes. Elle favorisera la collaboration multidisciplinaire dans l’exploration des interventions les mieux adaptées aux besoins de chaque individu, dans le respect de ses valeurs. Le résident qui terminera avec succès son année de formation pourra entreprendre des activités professionnelles qui couvriront tous les aspects de la médecine des toxicomanies; il aura de plus les moyens de continuer le maintien de sa compétence grâce au développement de capacités à rechercher et à faire une lecture critique de la littérature scientifique dans ce domaine. Finalement ce programme permettra d’assurer un suivi rigoureux des personnes souffrant d’un trouble lié à l’usage de l’alcool et des drogues.

Le cursus horizontal est d’une durée de douze mois. Le parcours clinique de la formation avancée en médecine des toxicomanies se déploie sur un cursus horizontal qui couvre tous les aspects de la médecine des toxicomanies tels que :

  • L’évaluation des troubles liés à l’usage de substances.
  • Le traitement spécifique, ambulatoire ou hospitalier, des sevrages différentes substances et de leurs complications.
  • Le choix, la prescription et le suivi des traitements par agonistes opioïdes chez les personnes ayant un trouble d’usage aux opioïdes de même que les modalités particulières de cette prescription chez les clientèles dépendantes avec de la douleur chronique.
  • Le cursus permettra aussi au candidat de se familiariser avec l’évaluation et le traitement des comorbidités dont la prévalence est élevée dans cette population et plus spécifiquement, les infections aigües ou chroniques dont celles transmissibles sexuellement ou par le sang.
  • Le dépistage, l’évaluation, l’investigation et les modalités particulières du traitement et du suivi de l’hépatite C chronique ou aiguë.
  • Le dépistage des hépatites alcooliques et le suivi de la cirrhose.
  • L’identification et le traitement des troubles psychiatriques concomitants.
  • L’évaluation du risque suicidaire dans cette population.
  • Les autres problèmes de santé tels ceux retrouvés dans la population générale.
  • Le candidat perfectionnera ses habilités de communication, au contact de patients qui présentent des traits ou des troubles de la personnalité, lors des suivis et des sessions orientées vers la thérapie de motivation et de support.

Les stages et les centres de formation

STAGE NOMBRE DE SEMAINES LIEU DE FORMATION
1. Clinique externe 8 Service de médecine des toxicomanies, CHUM
2. Unité interne 8 Service de médecine des toxicomanies, CHUM
3. Équipe de consultation-liaison 8 Service de médecine des toxicomanies, CHUM
4. Recherche 8 CRCHUM
5. OPTION 4 Selon intérêts du résident
6. Psychiatrie des toxicomanies 4 Unité de psychiatrie des toxicomanies, CHUM
7. Maladies virales 4 Unité des maladies virales, CHUM
8. Clinique de la douleur 2 CHUM
9. Hépatologie 2 CHUM
10. Communautaire 4 Ressources communautaires à Montréal, à Chicoutimi et en communautés autochtones

1. Personne-ressource –demandes de stages ( externe)  Dre Iskra Pirija
5. Personne-ressource –demandes de stages ( option)  Dre Iskra Pirija


Stage communautaire longitudinal :

À noter que tout au long de l’année, à raison d’une journée par semaine, une exposition longitudinale aura lieu dans les cliniques, ressources et programmes communautaires.

Lieu Durée du stage
CLSC Hochelaga-Maisonneuve (mercredi)

 

3-4 périodes
Dopamed (mardi)

 

3-4 périodes
Relais-Méthadone (mardi)

 

3-4 périodes
Projets ECHO et Projets autochtones du Québec

 

3-4 périodes

Stage à option

Un stage à option  peut être organisé  selon les intérêts du candidat.

Enseignement et académisme

En plus de la supervision clinique, les activités académiques et d’érudition font partie intégrante de la formation avancée en médecine des toxicomanies.

  • séminaire de lecture;
  • journal club;
  • lectures dirigées;
  • réunion d’évaluation de la qualité de l’acte;
  • présentation de cas et de la littérature.

La participation aux Conférences internationales des sociétés sur la médecine d’addiction : Société Médicale Canadienne sur l’Addiction (SMCA), American Society of Addiction Medicine (ASAM), International Society of Addiction Medicine (ISAM) est encouragée.

Le résident sera libéré pour des cours à l’Université tels que les cours d’éthique ainsi que les  cours de pédagogie, s’il ne les a pas encore complétés.

De plus, l’horaire du candidat prévoit des périodes réservées à la réalisation de travail académique consacré à l’érudition et à la recherche.  Le résident sera jumelé à un chercheur de l’axe de recherche en toxicomanie qui le guidera, selon ses intérêts, dans le choix d’un  projet d’érudition ou de  recherche. Les résultats de ses travaux pourront  faire l’objet d’une publication en plus d’être  présenté à la journée de recherche et de l’érudition du programme de médecine de famille de l’Université de Montréal.

Mécanismes d’évaluation

L’évaluation en cours de formation est directement reliée aux objectifs et aux activités professionnelles confiables (APC) de la formation. Elle est d’abord formative sous forme d’une rétroaction constante de la part de ses superviseurs. Lors de ses stages, le résident reçoit de la rétroaction formative quotidiennement ou hebdomadairement selon le stage. De façon plus formelle, le résident peut être rencontré par le responsable à la mi-stage afin d’être informé des points forts qui ont été remarqués chez lui et de ceux qui nécessitent une attention particulière ou une amélioration.

L’évaluation sanctionnelle prend différentes formes selon les objectifs et les APC du programme qui doivent être évalués.  Une appréciation globale des connaissances, des habiletés techniques et de communication et des attitudes du résident est effectuée au terme de chacun des stages. Cette appréciation est consignée sur la fiche en vigueur à la faculté de médecine de l’Université de Montréal. Elle est remplie par le responsable du stage, après consultation de l’ensemble des médecins superviseurs du service et repose principalement sur l’évaluation du travail effectué par le résident, mais tient également compte des observations effectuées par les autres professionnels de la santé et les patients ayant côtoyé le résident pendant son stage. La fiche d’appréciation finale terminale est remise en mains propres au résident au terme de son stage et discutée avec lui.

Une révision semestrielle des fiches d’évaluation des différents stages est effectuée par le comité des compétences qui informe le résident de ses points d’excellence, des faiblesses, des progrès accomplis et des recommandations pertinentes visant à corriger les faiblesses notées.

Les aptitudes de communication scientifique et d’enseignement du résident sont évaluées lors d’observations directes au moment des présentations, lors des séminaires, des exposés ou des séances de présentation de cas cliniques. L’évaluation repose sur l’appréciation de l’ensemble des participants à ces activités (médecins, étudiants, autres professionnels) à partir de la compilation d’une fiche d’évaluation appropriée.

Admission

Les candidats qui désirent faire une demande d’admission à ce programme doivent détenir un certificat du Collège de médecine de famille du Canada ou l’équivalent ainsi qu’un permis d’exercice du collège des médecins du Québec.

La demande d’admission requiert :

  • Un curriculum vitae;
  • Une lettre de motivation;
  • Deux lettres de recommandation de médecins;
  • Une lettre de recommandation du chef d’UMF.

Les candidats doivent faire leur demande d’admission via le site du CaRMS.

Les candidats dont les dossiers auront été retenus seront convoqués à une entrevue individuelle avec le comité d’admission. 

Nombre d’entrées annuellement : 2

Programme
Nombre de résidents : 2-4
Nombre de professeurs : 10

Recherche

L’horaire du candidat prévoit des périodes réservées à la réalisation de travail académique consacré à l’érudition et à la recherche.  Le résident sera jumelé à un chercheur de l’axe de recherche en toxicomanie qui le guidera, selon ses intérêts, dans le choix d’un projet d’érudition ou de recherche. Les résultats de ses travaux pourront faire l’objet d’une publication en plus d’être présenté à la journée de recherche et de l’érudition du programme de médecine de famille de l’Université de Montréal.